Antoine est indissociable de la Société Nautique de Monaco où il rame depuis qu'il a quinze ans.
Aujourd'hui Senior, bien que s'entraînant loin de Monaco une partie de l'année en raison de ses études, Antoine continue de ramer sous les couleurs de la Principauté. Le monégasque, champion de France d'Aviron de Mer en 4 barré Junior Homme en 2019, n'a pas décroché de médailles à la Seyne, victime des vagues et des morts subites, mais il a gagné durant cette compétition une solide expérience de Beach Rowing Sprint.
Comment trouves-tu le Beach Rowing Sprint par rapport aux autres disciplines de l’aviron ?
Je trouve que c’est une discipline un peu plus “fun”...
Le fait qu’une course ne dure que trois minutes et mélange course à pied, aviron ainsi que monter et descendre de bateau, déjà pour nous athlètes, c’est vraiment quelque chose d’amusant. C'est également vrai pour le public car tout cela génère plus de spectacle. Il y a tellement de paramètres qui rentrent en compte que chaque duel est incertain.
Selon toi, quelles qualités sont nécessaires pour performer en BRS?
Je pense qu'en Beach Rowing ce n’est pas forcément le meilleur rameur qui va gagner. Certes, il faut des qualités physiques comme la force, l’endurance, l’explosivité. Mais il faut aussi de l’agilité pour monter et descendre du bateau. Et puis, il faut avoir une maîtrise parfaite de sa navigation autant pour assurer une bonne direction sur le slalom que pour gérer les vagues.
Quelles sont les difficultés spécifiques à la discipline ?
Il y en quelques-unes mais je n'en citerai que deux qui sont pour moi les points stratégiques.
La première grosse difficulté se présente au moment des phases de transition entre terre et mer qu'il faut absolument maîtriser afin d'éviter de perdre du temps.
Le second gros point difficile, c'est la bonne gestion des vagues au moment de "beacher" sur la plage. Tout peut se jouer à ce moment là...
Quel est ton souvenir le plus marquant de ce premier championnat de France ?
Ce n’est pas le plus sympa, mais certainement le plus marquant! C'est ce moment, pendant les séries éliminatoires, où la vague a fait passer mon solo par dessus moi. C’était assez effrayant sur le moment, mais j'ai finalement eu plus de peur que de mal.
En tout cas, c’est une expérience qui va me servir pour plus tard.
Quel conseil donnerais-tu à des rameurs qui voudraient se préparer au BRS ?
Surtout, ne pas se laisser emporter par l’adrénaline à vouloir tout faire trop vite.
Il faut être à fond, mais rester le plus lucide possible et ne pas faire n’importe quoi. Car très souvent, à vouloir tout faire trop vite on peut perdre une course.
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